Association Lara Kapsikis

Amitié Nord Cameroun – Pays de Vannes

Le Cameroun

« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde » Gandhi

Le Cameroun (carte géographique)

Il y a des pays dont les couleurs, les odeurs, les populations vous imprègnent et vous ensorcellent. Le Cameroun est de ceux-là. Plus de 250 ethnies, des centaines de langues, des cultures qui s’entremêlent et se respectent, des religions apaisées aussi. Un « concentré d’Afrique ». Au coeur du Golfe de Guinée, coincé entre le Congo, la Guinée-équatoriale et le Gabon (au sud), le Nigéria, (à l’ouest), le Tchad et le Centrafrique (à l’est), un enchevêtrement de paysages aussi divers que magnifiques prend place sur un territoire à peine plus petit que la France. Le Cameroun est traversé du Nord au sud par divers climats: quasi équatorial au sud, tropical au centre et semi-désertique au Nord. C’est un pays exotique à la faune et à la flore d’une richesse exceptionnelle, traversé de multiples cours d’eau, parsemé de lacs et de chutes magnifiques. Mais, ce qui de toute cette beauté surprendra et envoûtera le plus le visiteur, c’est, sans aucun doute, son exceptionnelle richesse humaine et culturelle: les Camerounais sont très chaleureux, accueillants et fiers de leur pays! Un pays qui de par ses peuples, à l’histoire riche et au passé bien présent, n’a rien perdu de ses valeurs ancestrales, de ses traditions et de son authenticité. Toute la magie de l’Afrique et une véritable aventure pour le voyageur qui le découvre!

L’extrême Nord Cameroun, délimité par le fleuve Logone à l’est et les monts Mandara à l’ouest, possède un climat de type tropical sahélien offrant deux saisons distinctes: une saison sèche de Novembre à fin mai et une saison des pluies de Juin à Septembre. C’est une région au potentiel touristique indéniable, et pour cause, elle regorge de sites naturels et de villages traditionnels…Gide l’a écrit, Dieuleveult l’a exploré, tous furent séduits par ses paysages. De la réserve de Waza au pays Kapsikis , du charme pittoresque de Pouss aux abords du lac Tchad, l’extrême Nord étale des richesses devant lesquelles on peut difficilement rester insensible. L’envoûtante Rhumsiki berce le voyageur dans une atmosphère de quiétude à la limite du réaliste. Waza et son parc laisse libre-cours à la vie sauvage et à la puissance de la nature quand le Tchad dévoile l’incessant ballet des pêcheurs camerounais, nigérians et Tchadiens. C’est une région authentique, sans doute la plus dépaysante et la plus fascinante du pays avec l’ouest, ce qui en fait une destination incontournable!

A la découverte de la Province Extrême Nord Cameroun

Maroua

Maroua est une ville cosmopolite peuplée en majorité par les foulbés, les Bororo et les Arabes choa. On peut y rencontrer de nombreux musulmans, mais aussi des chrétiens et des animistes. C’est une ville assez agréable. Ses rues poussiéreuses sont bordées d’un nombre incalculable de vendeurs de fruits et de viandes. Son marché est coloré et varié et reste un des principaux points d’intérêts de la ville. L’animation y est permanente. On y rencontre toute sorte d’artistes, regroupés par corporation ou par spécialité, des teinturiers, des marchands d’étoffes, des quincailliers et un grand nombre de vendeurs de transistors. Les guérisseurs en tout genre expliquent les bienfaits de leur médecine traditionnelle et les différents pouvoirs de leurs gris-gris. Le quartier des tanneurs, situé sur l’autre rive du kaliao, cette rivière qui coupe Maroua en 2 et qui est complètement asséchée une grande partie de l’année, vaut également le détour.

De Maroua à Pouss

Les cases obus Mousgoum

Elles tirent leur nom de leur forme conique, striées de nombreuses cannelures qui servent à la fois d’échafaudage pendant la construction, de contreforts et de système ingénieux d’évacuation des eaux. Ce qui est remarquable dans ce type d’habitat, typique de la tribu Mousgoum, c’est l’absence de fondation ou d’armature pour soutenir cette énorme masse faite d’un mélange de terre, de paille et de colle végétale, séchée et solidifiée au soleil. La case est élevée progressivement, couche après couche. L’assemblage typique est composé de 5 cases, dont une est traditionnellement réservée au bétail. Au centre se trouve se trouve en général une énorme urne qui sert de grenier à mil, l’un des composants de base de l’alimentation camerounaise, qui permet de faire vivre toute la famille. Les cases sont bien protégées de la chaleur du soleil grâce à l’utilisation de la terre dans leur construction. Il faut environ 6 mois pour élever une de ces cases contre quelques jours à peine pour une case ronde ordinaire. On comprend alors mieux pourquoi elles ont tendance à disparaître! La porte d’entrée ressemble souvent à un bouclier guerrier. Dans chacune des maisons se trouve une sorte de salle des trésors où le chef de famille conserve ses biens les plus précieux: bijoux, tissus, secrets de famille, etc…Ensuite viennent les pièces réservées aux femmes. La chambre de la femme est reliée à la salle du trésor par un petit couloir étroit et sombre, surveillé par deux gardiens, qui ne sont pas visibles de l’extérieur. Certaines cases peuvent vous accueillir pour une nuit ou deux. le confort est sommaire, mais l’expérience est bien sûr inoubliable.

De Maroua à Rhumsiki

Quelques fêtes traditionnelles

La province de l’Extrême Nord est elle aussi le thâtre de grande fêtes traditionnelles, dont les fêtes Kirdi et la fameuse fête du Coq. En effet, les emailles, les naissances, les funérailles, sont autant d’occasions d’organiser de belles célébrations pour les Kirdi. Les fêtes relatives aux naissances et aux semailles se déroulent en Octobre et en mai et sont ouvertes au public, à la différence des funérailles, manifestations plus intimes.

La fête du Coq, quant à elle, est une cérémonie Toupouri qui a lieu entre les mois d’ Octobre et de Novembre tous les ans. Le moment fort est le sacrifice du Coq. Egorgé par un neveu du chef de famille et lâché près d’un foyer de feu installé pour l’occasion. par un pouvoir mystique, le coq tombera au milieu du foyer et sur son côté droit..

Les Peuls ou « Foulbé »

Originaires d’Afrique de l’Ouest, les Peuls ont importé l’Islam dans le Nord du Cameroun, comme en témoignent encore aujourd’hui les nombreuses mosquées de la région et les fameux Lamidats, très structurés et organisés. Les Peuls se divisent en 2 sous-populations: les sédentaires (essentiellement des commerçants et des artisans dans les villes) et les nomades (les éleveurs bororo). Quant à leur habitat traditionnel, il varie d’une région à l’autre.

Ainsi dans les Monts Mandara  les habitations sont-elles regroupées en petits hameaux où les cases sont recouvertes de toits de chaume.

En outre, chaque hameau est entouré d’un mur constitué de grosses pierres retenues par la terre. A Pouss, en revanche, les cases sont entièrement recouvertes de boue séchées: ce sont les fameuse cases obus, habitat traditionnel des Mousgoums.

La coopérative artisanale de Djingliya

Environ 500m après la sortie de Koza, en direction de Mora, la piste débouche, après quelques lacets et une petite descente, dans le centre du village de Djingliya, situé lui aussi au pied des monts Mandara et dont les pentes ont été aménagées par l’homme pour pratiquer la culture en terrasses. Près du centre, vous croiserez sûrement des enfants qui viennent, pieds nus et seaux ou bassines à la main, puiser d l’eau, ressources précieuse dans cette région sèche. dans les deux puits aménagés à cet effet avant de l’apporter à leur famille. En reprenant la piste, on arrive, un peu plus haut, à la coopérative artisanale de Djingliya (la socoopard). Là, vous pourrez visiter un saré matakam traditionnel et apprendre à mieux connaître l’artisanat mais aussi les danses et les chants locaux, notamment la danse des récoltes et celle de la lune. Vous pourrez assister au travail des tisserands, des potiers, des vanniers, des sculpteurs , des tanneurs et autres forgerons. Il faut savoir que les forgerons ont un statut particulier chez les matakams: ils sont en effet en charge des hauts fourneaux en terre dans lesquels ils travaillent le fer mais jouent également le rôle de guérisseur, voir même de fossoyeur dans le village. Au niveau de la coopérative, vous trouverez une petite boutique mettant à la vente divers objets fabriqués par les habitants du village. Chaque article est soigneusement numéroté et enregistré dans un cahier avec le nom de celui qui l’a produit. Quant un article est vendu, une partie de l’argent revient à la coopérative l’autre partie va à l’artisan local qui l’a fabriqué. La coopérative est ouverte toute l’année, c’est une initiative originale qui a permis de créer plusieurs dizaines d’emplois à Djingliya et d’aider ainsi de nombreuses familles. Quelques boukarous installés en demi-cercle près de la boutique de souvenirs peuvent accueillir les touristes qui souhaitent dormir sur place. Ils offrent un confort sommaire